Ballade de débaptisation anticoloniale

De nombreuses rues de nos villes continuent de porter des noms d’esclavagistes, d’hommes politiques, de théoriciens racistes et d’assassins de masse coloniaux : le général Louis Faidherbe, le maréchal Lyautey, Jules Ferry, etc. Cette célébration, qu’elle soit consciente ou non, est une insulte aux peuples qui ont subi l’esclavage puis aux pays qui ont été colonisés. Cette glorification est perçue comme une humiliation pour les descendants devenus français de ces esclaves et de ces colonisés.

Il est urgent de décoloniser les noms de nos rues et places. Chaque année, le FUIQP organise une ballade anticoloniale pour débaptiser symboliquement quelques-unes de ces rues et les rebaptiser du nom d’antiracistes et d’anticolonialistes. Dans une ambiance familiale et conviviale, chaque arrêt sera l’occasion d’une réapparition d’une tranche d’histoire occultée.

DÉPART SAMEDI 2 JUIN à 10H00 GRAND PLACE

Suite à cette ballade, nous participerons à 17h00 Place de la République, à l’action du collectif Faidherbe doit tomber qui agit pour que la statue de l’assassin Faidherbe soit enlevée de cette place importante lilloise.

École anticoloniale : comprendre la guerre en Syrie

Comprendre la guerre en Syrie :
Causes, enjeux régionaux et mondiaux et stratégies impérialistes

La situation en Syrie apparaît incompréhensible et illisible pour de nombreux citoyens et militants. De nouveaux, les grands médias de masse réduisent et déforment la réalité pour masquer les stratégies des puissances impérialistes dans la région. La conséquence dramatique a été une nouvelle fois une absence quasi-totale d’un mouvement contre la participation militaire de la France à cette guerre.
Quel est le lien entre cette guerre et le cycle des nouvelles guerres coloniales de ces dernières années (Somalie, Afghanistan, Lybie, Irak, etc.) ? Quel est l’importance géostratégique et économique de la région ? Quelles sont les conséquences prévisibles et les différents scénarios possibles ?
Le prochain cours de notre école anticoloniale tentera de répondre à toutes ces questions et d’autres.

Rendez-vous le jeudi 31 mai, à 19h00, au Café du Métro, 10 Bis Place Jacques Febvrier à Lille (métro Porte d’Arras).
Fin prévue pour 21h00.

Gaza : arrêter le bras des assassins

Rassemblement Grand’Place – Lille

Depuis plusieurs semaines, les Palestiniennes et Palestiniens se mobilisent à Gaza en organisant des Marches du retour. Ils protestent pacifiquement contre les conditions de vie inhumaines imposées par le blocus criminel et illégal de l’occupant israélien et réclament le droit au retour. Le retour est un droit consacré dès 1948 par la résolution 194 de l’ONU.
Des dizaines de manifestantes et de manifestants pacifiques sont assassinés de sang froid par les soldats des forces d’occupation israéliennes, des milliers sont blessés avec la volonté de provoquer l’invalidité des victimes. Même les journalistes, bien repérables, sont visés.
Ce massacre prolonge celui qui est en cours depuis la naissance d’Israël en 1948. C’est le triste anniversaire de la Nakba : il y a 70 ans plus de 700.000 Palestiniennes et Palestiniens ont été chassés de leurs villages et de leurs villes, au prix d’assassinats de masse, comme à Deir Yacine.
Nombre d’entre eux se réfugièrent à Gaza.
Depuis la création de l’État d’Israël le droit des Palestiniennes et Palestiniens est constamment nié par l’occupant et ses soutiens occidentaux en particulier les USA qui ouvrent leur ambassade à Jérusalem. Nettoyage ethnique, crimes, colonisation, apartheid sont le quotidien du peuple palestinien.
La mobilisation dans le Nord-Pas de Calais se poursuit en ce mois de mai afin de soutenir la Grande Marche du Retour et dire Stop aux crimes israéliens comme aux complicités.Elle place son action dans le cadre BDS.

Inaugurons une rue de la Nakba à Lille !

 

Exigeons la levée du blocus de Gaza !

 
La France doit exiger des sanctions contre Israël et exiger la rupture du traité entre l’Union européenne et Israël à qui un embargo militaire doit être imposé.
AFPS Nord-Pas de Calais, Communauté palestinienne du Nord, Solidarité Tourcoing-Gaza, AMDH, MRAP Nord-Pas de Calais, Ensemble Lille Métropole, Coordination Communiste, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, …

 

L’œuvre négative du colonialisme français à Mayotte : Un îlot de pauvreté dans un océan de misère

Saïd Bouamama

L’idée que le colonialisme est une affaire du passé est fréquente dans le débat médiatique et politique. Des polémiques peuvent surgir sur « l’œuvre positive » ou au contraire sur le caractère de « crime contre l’humanité » de ce colonialisme mais elles concernent des séquences historiques du passé. Le mouvement social qui secoue Mayotte depuis plus de quatre semaines rappelle que le colonialisme français est encore une réalité contemporaine.

Rappelons que sur les 17 « territoires non autonomes » c’est-à-dire que les Nations-Unies considèrent comme devant être décolonisés, deux (la Kanaky et la Polynésie) sont occupés par la France. L’île de Mayotte pour sa part est considérée comme partie intégrante des Comores par la résolution 3385 du 12 novembre 1975 de l’assemblée générale des Nations Unies qui énonce : « la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la grande-Comore, de Mayotte et de Mohél ». (1)

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