Ils auraient voulu nous faire taire avec leurs bottes de l’oppression écrasant nos poitrines, nos cœurs, nos solidarités et notre soutien au peuple palestinien.
Comme lors des révoltes contre les crimes policiers, ici.
Nous
avons répondu présent de jour en jour malgré les interdictions;
malgré leur répression.
De Paris à Gaza résistance, résistance!
La résistance est la voix de l’existence !
Si
nous sommes ici tous ensemble c’est parce que nos quartiers
populaires qu’ils veulent faire taire avec leurs violences policières
et coloniales, ont une histoire et une mémoire.
La
mémoire notamment de la défense et la résistance des peuples
opprimés par le colonialisme, par l’impérialisme, par le racisme et
par l’islamophobie.
Cette
mémoire des solidarités anti-colonialistes et antiracistes va de
l’Étoile Nord-Africaine dans les 1920-1930 au Front Uni des
Immigrations et des Quartiers Populaires aujourd’hui en passant par
le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) dans les années 1970.
Si nous marchons debout la tête haute, le poing levé de Paris à Gaza, dans nos quartiers populaires, c’est pour dire et ne pas taire une vérité historique:
Occupé est un crime, résister est un droit!
Car aujourd’hui certains voudraient voir le peuple palestinien uniquement comme un objet de l’histoire victime passive de la violence coloniale.
Ils
lui refusent le droit d’être un sujet de l’histoire résistant à
l’oppression coloniale qu’il subit.
La
résistance à l’oppression est un droit inhérent de l’Homme ; il
est même constitutif de l’humanité du colonisé que le colonisateur
veut déshumaniser.
C’est pourquoi le colonisé qui se révolte a raison !
Qui sème la hogra récolte l’intifada !
De nos banlieues à la Palestine, justice globale et totale !
C’est pourquoi nous serons demain a Nanterre à 15h, pour dire :
Justice pour Nahel, pour tous nos frères, pour nos enfants !
Justice pour nos frères et sœurs en Palestine !
Pas de justice, pas de paix
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
« La
cause palestinienne doit être au centre de toute stratégie libératrice. »
Mounir Chafiq,
intellectuel palestinien
La colonisation de la Palestine a commencé en 1917 avec la déclaration Balfour. Dans le contexte de la Première Guerre mondiale (1914-1918), le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Arthur Balfour, a déclaré que le Royaume-Uni était favorable à l’établissement d’« un foyer national pour le peuple juif » en Palestine ; terre alors habitée par le peuple arabe palestinien.
Ce projet de colonisation de peuplement a commencé à être mis
en œuvre avec le partage des territoires arabes de l’ancien Empire ottoman
entre la France – Liban et Syrie – et le Royaume-Uni – Palestine, Jordanie et
Irak – en 1920. Les Britanniques favorisèrent la colonisation sioniste durant
la période du mandat (1923-1948) où ils occupèrent la Palestine.
Après l’implantation durant le mandat britannique, la
colonisation de peuplement de la Palestine rentra dans une seconde phase avec
le vote du plan de « partage » du
territoire palestinien à l’ONU, le 29 novembre 1947. Décidé par les grandes
puissances de l’époque, ce « partage » de la Palestine, qui était une
opération de spoliation de la terre palestinienne, se fit sans consulter le
peuple palestinien. Le « partage » avait pour seul but de réaliser
« légalement » le projet colonial sioniste de constitution d’un Etat
ethnique en Palestine.
Projet de colonisation de peuplement, le nouvel Etat fut
construit sur le nettoyage ethnique de la population palestinienne qui fut
chassée de ses terres. En 1948, environ 800 000 Palestiniens sur les
900 000 qui habitaient les territoires occupés par Israël, furent expulsés
en Cisjordanie, à Gaza, en Jordanie, au Liban ou en Syrie.
Le projet colonial ne se limitait pas aux territoires occupés en
1948. Il comprenait la colonisation de l’ensemble de la Palestine et la
domination du Machrek afin de préserver les intérêts impérialistes. Le projet
colonial se poursuivit par l’attaque des pays arabes par Israël en juin 1967.
La défaite des pays arabes entraina l’occupation de nouvelles terres : la
Cisjordanie, Gaza, le Golan syrien et le Sinaï égyptien. Suite à cette défaite,
300 000 Palestiniens furent expulsés de leur terre.
Depuis juin 1967, la population palestinienne est divisée en
trois grands groupes : les Palestiniens de 1948 vivant au sein d’Israël
qui sont soumis à un statut d’exception de sous-citoyens ; les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza qui
vivent sous occupation militaire israélienne ; et les Palestiniens
réfugiés hors de la Palestine.
Aujourd’hui, la population de Gaza, qui est composée à plus
de 80% de descendants de réfugiés du nettoyage ethnique de 1948, vit sous un
blocus depuis plus de 16 ans. La population de Cisjordanie vit sous occupation
militaire afin, notamment, de protéger les colonies de peuplement qui y ont été
implantées par Israël depuis 1967.
L’Etat sioniste ne peut
maintenir sa domination coloniale sur le peuple palestinien qu’avec le soutien inconditionnel
des Etats-Unis et du bloc occidental qui financent son armée d’occupation.
En effet, l’Etat colonial israélien est « la citadelle de l’impérialisme américain » dans cette région d’une importance économique et géostratégique décisive. Cette citadelle, dotée de l’arme nucléaire, est garante notamment de l’accès de l’économie occidentale (dont bien sûr la France) aux gisements pétroliers et gaziers de la région. C’est donc les impérialismes de tout l’Occident que doit affronter le peuple palestinien pour sa libération. Pour ces raisons, cette résistance est centrale dans les luttes anti-impérialistes.
Face à ce contexte de colonisation de peuplement, de
nettoyage ethnique et d’oppression coloniale en général, nous rappelons que, dans
la perspective anticolonialiste qui est la nôtre, résister est un droit
fondamental des peuples colonisés où qu’ils soient sur la planète et quel que
soit leur colonisateur.
Nous rappelons également que, comme l’affirmait Nelson
Mandela, « c’est
toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte ».
En France, le soutien à
la lutte du peuple palestinien a longtemps été minoritaire en raison de la
culture coloniale hégémonique dans l’Hexagone. La déshumanisation des
non-Blancs en général et des Arabes en particulier et l’identification à un
projet colonial occidental expliquent le large soutien dont Israël a longtemps
bénéficié à gauche comme à droite de l’échiquier politique français. Rappelons
qu’en 1948, tous les grands partis politiques français, dans un unanimisme
colonial, ont salué le nettoyage ethnique de la Palestine.
Seule l’immigration
maghrébine, au travers de ses organisations comme le Parti du Peuple Algérien
(PPA), fut à cette date un réel soutien du peuple palestinien dans sa lutte
anticolonialiste légitime.
Après la défaite de 1967, le soutien à la cause palestinienne s’est élargi à de nouveaux secteurs de la société au travers notamment des Comités Palestine. Néanmoins, l’immigration arabe est restée au cœur du mouvement de solidarité avec la constitution dans les années 1970 du Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) qui fit de la Palestine un élément central de sa mobilisation.
Si durant de nombreuses
années, la solidarité avec le peuple palestinien a été stigmatisée, depuis 2014
et l’interdiction des manifestations en faveur de la Palestine par Manuel
Valls, nous assistons à une répression et à une criminalisation du soutien à la
cause palestinienne.
Une nouvelle étape a
été franchie ces derniers jours par le gouvernement Macron-Darmanin avec
l’interdiction systématique de toutes les manifestations de solidarité avec la
Palestine, les amendes infligées aux manifestants, les arrestations et les
mises en garde à vue de personnes ayant exprimé leur solidarité avec le peuple
palestinien, le signalement au parquet de toute expression publique ne
correspondant pas à la ligne déterminée par le gouvernement, etc.
Toutes ces attaques
sont de graves atteintes aux droits et libertés fondamentales qui démontrent
encore une fois un processus de fascisation extrêmement inquiétant.
Ce basculement et la
répression du mouvement de solidarité avec la Palestine a pour fonction de
préserver le racisme systémique en vigueur ici en France et de défendre
l’impérialisme français là-bas. La solidarité avec la Palestine est
historiquement un facteur déterminant de la politisation des Quartiers
Populaires en général et de l’immigration maghrébine en particulier. Cette
politisation par la Palestine ne va pas sans remise en cause du racisme
systémique et du contrôle social des habitants et habitantes des Quartiers
Populaires à l’œuvre dans l’Hexagone.
De plus, face aux mobilisations des non-Blancs contre le racisme systémique, ce dernier se maintient en remettant en cause les droits et libertés démocratiques qui peuvent permettre de contester la suprématie blanche. Encore une fois les dominants préfèrent faire le lit du fascisme plutôt que de voir leurs intérêts remis en cause.
Occuper
est un crime, Résister est un droit !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Front
Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
Le
samedi 7 octobre 2023 a vu la résistance
palestinienne lancer une opération d’une ampleur inédite, jamais vue, contre l’Etat
colonial sioniste : l’opération déluge d’al-Aqsa !
En
effet, les différentes factions de la résistance palestinienne par voie
terrestre, maritime ou aérienne, ont pris d’assaut plusieurs bases militaires
et autres colonies situées dans les territoires de la Palestine historique de 1948.
Cette
action de la résistance palestinienne
n’est pas sans rappeler l’insurrection du 20 août 1955 en Algérie ou l’offensive du Têt de 1968 durant la guerre du Vietnam qui devaient
donner un caractère irréversible à la lutte de ces peuples pour l’obtention de
l’indépendance nationale et pour la libération de leur terre de l’impérialisme.
L’offensive
de la résistance palestinienne s’inscrit dans la même configuration de libération
nationale face à l’ennemi colonialiste.
Le
blocus ainsi que les différentes guerres menées par l’Etat sioniste depuis 2007
ne sont pas venus à bout de la résistance et de la détermination du peuple
palestinien à lutter pour le recouvrement de ses droits historiques, et
témoignent bien au contraire de sa vitalité.
Rappelons
que les
Palestiniens de Gaza aujourd’hui attaqués par l’Etat sioniste sont
les descendants de celles et de ceux qui avaient été expulsés de leur demeure
en 1948, dévoilant par-là la volonté des colonialistes d’en finir
avec le peuple palestinien.
L’opération déluge
d’al-Aqsa montre que face à cette volonté coloniale de liquidation, la flamme
de la résistance est demeurée intacte au sein de la population palestinienne.
Conformément
à leurs habitudes, les pays occidentaux, les médias dominants ainsi que les
pays réactionnaires inféodés à l’Occident se sont faits les relais et les
portes voix de l’Etat colonial sioniste, en condamnant les offensives
palestiniennes, les assimilant de facto à du terrorisme.
Le
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) joint sa voix
aux forces anti-colonialistes et anti-impérialistes en soutenant la résistance
palestinienne, et son entreprise de libération nationale.
Vive la Palestine !
Vive la résistance palestinienne !
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
Intervention lors de la manifestation contre le racisme systémique et les violences policières du 23/09/2023
Le FUIQP est une organisation politique nationale qui
comme son nom l’indique tente d’organiser les sections surexploitées, réduites
au silence et brutalisées des classes populaires
Si nous
sommes debout aujourd’hui c’est que
nous sommes les héritiers de tous les résistants au racisme systémique qui voit
le jour avec la mise en place du système colonial et qui perdure jusqu’à
aujourd’hui.
Si nous
sommes révoltés aujourd’hui c’est que
nous sommes les héritiers de toutes les victimes des violences policières qui
sont indissociables de ce racisme systémique puisqu’elles en sont le résultat
logique.
Si nous
sommes debout c’est pour lutter comme
l’ont fait nos parents, nos anciens pour briser les chaînes de l’esclavagisme,
du colonialisme.
Comme l’on fait les militants du Mouvement des
Travailleurs Arabes (MTA) dans la décennie 70, les marcheurs de 1983 contre le
racisme et pour l’égalité et depuis les dizaines de comités de familles de
victimes.
Mais ces violences policières séculaires contre les
immigrations et leurs héritiers sont elles-mêmes l’outil de la reproduction
d’une surexploitation qui prend les visages de la hogra, des discriminations massives, des humiliations et de la
déshumanisation.
C’est cette surexploitation et les violences policières et
militaires dont elle a besoin qui tue depuis des décennies dans nos quartiers
populaires et qui fait rougir la méditerranée du sang de milliers d’êtres
humains poussés à risquer leur vie par la prédation impérialiste et les guerres
qu’elle suscite.
Si nous
sommes ensemble dans la rue c’est pour crier plus un seul mort dans nos quartiers !
Nous ne
laisserons pas faire !
Qui sème la
hogra récolte l’intifada !
Si nous portons de nombreuses revendications certaines
d’entre elles revêtent dans notre contexte de fascisation un caractère
prioritaire:
Ainsi en est-il du combat pour
l’amnistie des condamnés des révoltes légitimes de juin dernier. Ce combat doit
être le combat prioritaire de tous ceux qui refusent un antiracisme de bonne
conscience.
Ainsi en est-il du combat contre
l’islamophobie et pour l’abrogation de toutes les lois et mesures qui l’ont
propulsée de la loi de 2004 contre le foulard à l’école au délire mortifère sur
l’abaya aujourd’hui. Ce combat doit être celui de tous ceux qui refusent un
antiracisme édenté.
Ainsi en est-il enfin du combat
pour une véritable épuration de la police de ses éléments fascistes et
racistes.
La colère
des jeunes de nos quartiers populaires est légitime. Elle est un cri de vie et d’espoir. Elle constitue le
refus d’une société immonde et pourrissante.
Soyons à la hauteur pour lui répondre car il s’agit de nos
enfants, de nos petits frères et petites sœurs, qu’ils assassinent et humilient
au quotidien.
Si nous
sommes là aujourd’hui c’est parce que nous le devons à nos anciens qui n’ont
jamais baissé la tête et à nos enfants qui se sont révoltés partout en France.
C’est
pourquoi nous disons organisons nous
pour lutter contre le racisme d’Etat, l’islamophobie, et les violences
policières !
Le FUIQP vous donne rendez-vous à Marseille le 29 et 30
septembre pour ne pas oublier les crimes racistes d’octobre 1973, les 40 ans de
la marche pour continuer le combat.
Pas de justice, pas de paix !
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
Nous, collectif de personnes
racisées, avons participé à la réunion inter-orgas du 12 sept, en
vue de préparer la manifestation
du 23 septembre à la suite de l’appel national à se mobiliser
contre les crimes policiers et le racisme
Nous
étions enthousiastes à l’idée de former un front unitaire contre
le racisme d’état, mais surtout de dénoncer une énième loi
islamophobe interdisant à des jeunes filles de porter la
abaya ou tout autres
vêtements pouvant affirmer leur islamité.
Dès
le début de cette réunion, nous avons compris très vite, qu’une
fois de plus, notre
présence ne
servait qu’à
cautionner leur action antiraciste.
La
disposition de la salle en témoignait : Toutes les personnes
racisées étaient debout dos au mur ou dans le meilleur des cas,
assises sur des tables, derrière les militant.es blanc.hes assises
en 1ère
ligne autour de la table.
Cette scène digne d’un tableau colonial n’a interpellé personne.
Tandis
que leurs principales
préoccupations se focalisaient sur le trajet ou l’heure de la
manifestation, avec des propositions hors sol et un fantasme sur les
« quartiers populaires », le
Collectif des Femmes Musulmanes, le FUIQP et les FRAP ont recentré
le débat sur les
véritables enjeux politiques de cette manifestation.
Nous
avons demandé à ce
que nos collectifs
prennent la tête du cortège avec nos banderoles afin de donner une
visibilité aux femmes musulmanes, aux
jeunes filles
harcelées politiquement et médiatiquement depuis la rentrée, aux
personnes sans-papier, mal-logées et
toutes
les personnes racisées subissant au quotidien racisme, islamophobie,
sexisme et répression.
Nous
pensions que cette proposition évidente et légitime au plus haut
point, serait validée à l’unanimité.
Nous
avons reçu pour toute réponse, une
avalanche de propos à la fois méprisante, violente, raciste,
sexiste et islamophobe.
« mettre
les femmes musulmanes devant, c’est invisibiliser les blancs »
(citation prise dans le compte-rendu officiel de la réunion).
De
la CGT à la CNT, du PCF au NPA, d’Exctinction rébellion à l’Action
Antifasciste, en passant par les syndicats étudiants et les
organisation politiques « anticapitalistes, antifascistes et
révolutionnaires », personne n’a stoppé les propos violents, ni
dénoncé les intimidations et donné une réponse claire aux femmes
musulmanes. Aucun
n’a eu ni la volonté politique ni le courage d’assumer une
position de
soutien à un
collectif de
femmes musulmanes.
Seuls
les quatre
collectifs féministes présents
ont soutenu notre demande.
Les
militant.es blancs présents
parlaient
de notre positionnement dans le cortège comme si nous étions une
variable d’ajustement à la leur disposition. Tout
comme leurs ancêtres, ils s’autorisent à disposer de nos corps
comme bon leur semble.
Face
aux hurlements des uns et au silence complice des autres, nos
trois collectifs ont
quitté la réunion.
Évidemment,
nous ne porterons pas la banderole de la CGT avec
vos membres noirs et arabes que vous mettrez devant pour soulager
votre conscience. Et
non, nous
ne seront pas vos arabes et noirs de services qui vous légitimeront.
Depuis
des décennies ces organisations, de la gauche à l’extrême gauche,
des partis politiques aux syndicats s’approprient
nos luttes antiracistes,
les vident de leurs sens et
les gardent sous contrôle.
Ce
sabotage d’une part, a pour seul objectif de préserver leurs
privilèges blancs. Privilèges dont ils ont fermement nié
l’existence durant cette réunion. D’autre part de tenir sous
tutelle les collectifs antiracistes racisés, car
ils n’acceptent
pas l’autonomie de nos luttes et de modes d’organisation.
Ces
stratégies destructrices et cette violence témoignent de
l’impossibilité
aujourd’hui à Grenoble de lutter avec ces organisations blanches.
Les
luttes antiracistes doivent être portées par les personnes
racisées, seuls à définir leur mode d’organisation et leur
agenda de lutte.
Les
personnes non concernées ne peuvent être que soutenantes ou alliés.
Malcom
X disait : « Personne ne peut vous donner l’égalité et la
justice, c’est à vous de la prendre »
Il est donc urgent que nous
nous organisions entre nous et pour nous.
C’est pourquoi nous lançons
un appel à tous nos camarades racisé.es
pour participer à la première
Assemblée Antiraciste des
personnes racisées
ce samedi 23 septembre à 16h30 au jardin de ville.
Conférence de presse pour la marche unitaire du 23 septembre
Le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) est une organisation politique à vocation nationale
Malheureusement, le racisme systémique et les violences policières qui en sont l’expression la plus brutale, ne sont pas nés en juin 2023. Depuis des décennies, les personnes non-blanches qui vivent en France, subissent ce racisme trouvant ses racines dans l’histoire coloniale.
En effet, lorsque nous
parlons de racisme systémique nous parlons d’abord d’un système de domination
qui rabaisse des femmes et des hommes au rang de sous-homme dont la vie ne
possède pas de valeur.
Déshumanisées, les
personnes non-blanches peuvent être discriminées, violentées et assassinées.
Une fois mortes, la déshumanisation se poursuit par un déni de justice et par
l’oubli.
Cette analyse nous
permet d’établir un fil conducteur historique entre les massacres coloniaux et
les crimes policiers qui frappent nos frères et sœurs des quartiers populaires.
Le racisme systémique
est d’abord marqué par sa permanence.
Ainsi, des massacres du
17 octobre 1961 à Paris à l’assassinat de Nahel Merzouk en passant par les
meurtres racistes de l’été 1973 et les multiples morts sous les balles et les
coups de la police nationale, il y a une permanence du racisme dans son
expression la plus violente : celle qui ôte la vie de femmes et d’hommes
déshumanisés.
Ajoutons à cela le
traitement et l’empoissonnement des colonies d’outre-mer, les guerres et
l’appauvrissement des peuples en Afrique et le traitement immonde et meurtries
des migrants Africains.
Alors nous qui sommes
issus de cette histoire faite de sang et de larmes, nous n’oublierons jamais les noms de Fatima
Bedar, de Mohamed Diab, de Lahouari Ben Mohamed, de Youcef Kaïf, d’Aïssa Ihich,
de Makomé M’Bowolé, de Lamine Dieng, d’Adama Traoré, de Nahel Merzouk et de
tous les autres.
Face à ces expressions
les plus violentes du racisme systémique qui frappe nos sœurs et nos frères,
nous nous sommes trop souvent retrouvés seuls pour mener le combat pour la
justice et la vérité ; c’est-à-dire contre la déshumanisation des uns pour
permettre des privilèges à d’autres.
Cet isolement face au
racisme systémique et aux discriminations fut à l’origine de la nécessité pour
nous de nous auto-organiser afin de lutter pour une société plus juste et plus
égalitaire. Le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires est
directement issu de cette histoire et veut continuer à en porter les combats en
partenariat avec d’autres.
Aujourd’hui, la situation
a évolué en France. La gauche sociale et politique nous rejoint dans cette
lutte contre le racisme systémique. Nous saluons cette avancée mais nous
espérons qu’elle ne sera pas un coup d’épée dans l’eau.
En effet, face à la
permanence du racisme qui fait le lit de la fascisation, pour servir le
capitalisme, il est nécessaire d’avoir une permanence des politiques
antiracistes qui doivent nécessairement s’inscrire dans la durée.
Cette nécessité est
d’autant plus importante que la réponse d’Emmanuel Macron aux révoltes qui ont
suivi le meurtre de Nahel Merzouk, a été énoncée à la fin de l’été : une
politique de « recivilisation » des « hordes sauvages »
peuplant les banlieues.
Par ce vocabulaire
directement emprunté au langage colonial raciste du XIXe siècle – la
« mission civilisatrice », si chère à Jules Ferry –, le Président de
la République veut ouvrir un nouveau chapitre des politiques racistes auxquelles
il a déjà largement contribué, notamment au travers par exemple de la loi sur
le séparatisme.
Les premiers effets
concrets de cette politique de « recivilisation » se sont déjà faits
sentir par les mesures islamophobes de Gabriel Attal contre l’abaya qui fait de
chaque élève identifiée comme musulmane une potentielle suspecte.
Il semble évident que
ce ciblage des élèves musulmanes n’est qu’un premier coup pour tester nos
capacités de résistance face aux mesures racistes qui vont être mises en place
dans le cadre de cette politique globale de « recivilisation ». Car
la « recivilisation » n’est autre que le renforcement du racisme
d’Etat face aux revendications égalitaires de celles et ceux qui subissent
directement le racisme.
Aussi, nous, Front des
Immigrations et des Quartiers Populaires, appelons toutes celles et tous ceux
qui sont attachés au combat pour la justice et l’égalité à s’engager dans la
durée pour faire front contre le racisme systémique, dont l’islamophobie est un
élément central, les violences policières et les politiques de
« recivilisation ».
Nous, FUIQP, exigeons :
qu’il n’y ait plus un seul mort dans nos quartiers sous les coups ou les balles
de la police nationale ; que cette police nationale soit refondée ; que
les personnes condamnées après les révoltes ayant suivi le meurtre de Nahel
Merzouk soient amnistiées ; que les lois et mesures racistes soient
abolies, à commencer par la loi séparatisme.
Afin de mener ces
combats, nous, FUIQP, nous appelons les personnes victimes de racisme à
s’organiser localement et nationalement pour construire
une communauté de destin qui conjugue égalité, liberté, antiracisme. Cette
perspective doit se construire ensemble dans l’unité.
Sans lutte et sans
organisation, nous ne pourrons jamais faire reculer le racisme qui structure la
société dans laquelle nous vivons.
D’ores et déjà, le FUIQP
vous donne rendez-vous à Marseille les 29 et 30 septembre afin de commémorer
les meurtres racistes de l’été 1973 et le départ de la Marche pour l’égalité et
contre le racisme de 1983.
La lutte pour l’égalité et contre le racisme est une lutte de longue haleine. Et nous marcherons jusqu’à la victoire !
S’unir
pour ne pas subir !
Front
Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
Depuis la rentrée 1989,
date de la première affaire dite du « voile » à Creil, une question
majeure préoccupe une grande partie de l’intelligentsia française :
comment dresser – reciviliser – ou se
débarrasser des élèves musulman.es toujours trop ostensibles ?
La loi du 15 mars 2004
est venue apporter une première réponse à cette question en instituant une
sorte de cérémonie de dévoilement reprenant les codes instaurés durant la guerre
de libération de l’Algérie par les militaires français.
Evidemment, cette
réponse s’avérait insuffisante pour tous les suprémacistes qui ne supportent
pas que les non-Blanc.hes ne consentent pas à se blanchir en se purifiant dans
les eaux claires de la « Civilisation » ; la civilisation
occidentale s’entend.
Dans ce processus de lactification, l’école était conçue comme le grand centre autour duquel les enfants non-blancs devaient apprendre à abjurer leurs cultures et leur être pour s’élever en s’assimilant à la culture blanche supérieure. Comme l’écrivait le romancier soudanais Tayeb Salih : « Les écoles furent établies pour nous enseigner à dire « oui » dans leur langage. »
Contre les
« ingrates » qui refusent la « libération » et la
« civilisation » de l’homme blanc, qui refusent de dire
« oui », la sentence doit être sans appel : expulsions,
humiliations, insultes et mépris.
Aujourd’hui le nouveau
ministre de l’Education, Gabriel Attal, annonce l’interdiction de l’abaya dans
les établissements scolaires. Cette annonce s’inscrit évidemment dans la
logique raciste des politiques menées depuis plus de trente ans.
Et ne doutons pas que
cette annonce en prépare d’autres. En effet, Emmanuel Macron qui vient de faire
de l’Education un territoire de son très extensible « domaine
réservé », n’a-t-il pas
averti
qu’il souhaitait faire de l’école l’élément axiologique de sa politique
suprémaciste de « recivilisation » contre
l’« ensauvagement » de la France par les hordes non-blanches ?
Alors pour
« reciviliser », Macron, par l’annonce de son ministre, commence par
rouvrir la chasse aux musulman.es pour une nouvelle saison blanche et sèche. Cette
saison ne sera certainement pas circonscrite à l’Hexagone comme le montrent les
velléités françaises en Afrique. Mais, les suprémacistes devraient se
convaincre que les proies des politiques racistes ne se laisseront pas chasser sans se défendre.
S’unir
pour ne pas subir !
Front
uni des immigrations et des quartiers populaires
Pour les célébrations de la fête nationale du 14 juillet 2023, Emmanuel
Macron a décidé d’inviter et d’honorer le Premier ministre indien Narendra Modi,
ancien cadre du RSS (Rashtriya Swayamsevak
Sangh), organisation
nationaliste hindou d’extrême-droite, fondée sur le modèle du parti nazi. Cette
organisation suprémaciste constitue jusqu’à aujourd’hui la matrice du
nationalisme hindou radical qui prône l’Hindutva ;
c’est-à-dire la « purification » du sous-continent indien de tout ce
qui n’est pas Hindou notamment de l’Islam et des musulmans.
C’est d’ailleurs des rangs de cette milice paramilitaire que fut
issu l’assassin du Mahatma Gandhi en 1948, partisan d’une Inde multiculturelle et multiconfessionnelle.
Aujourd’hui, le RSS continue de se rendre responsable de
violences contre les chrétiens et les communistes, pouvant aller jusqu’au
meurtre. Lors des manifestations de 2020 contre une réforme islamophobe voulue
par le gouvernement de Narendra Modi, des miliciens du RSS ont mené des actions
violentes contre des manifestants et des musulmans. Des actes de torture, des
incendies, et diverses agressions ont été filmés. Certaines vidéos témoignent
d’une complicité de la police. Ces affrontements ont fait, entre le 23 et
le 28 février, 42 morts et plus de 200 blessés.
Concernant spécifiquement le Premier ministre indien, Emmanuel Macron ne peut ignorer que son invité fut l’instigateur d’un pogrom qui fit plus de 2 000 victimes parmi les musulmans du Gujarat lorsque Narendra Modi était à la tête de cet Etat de l’Union indienne en 2002. Ses mandatures depuis 2014 ont été marquées par une politique xénophobe à l’égard des minorités, principalement musulmane, ainsi que des violences et des pogroms réguliers à l’égard de cette dernière.
La politique répressive menée par Narendra Modi au
Jammu-et-Cachemire, cet Etat à majorité musulmane du nord de l’Inde, est
régulièrement comparée à celle que mène Israël à l’égard du peuple palestinien.
Par décret du 5 août 2019, le gouvernement de Modi a révoqué l’Article 370 de
la Constitution indienne qui garantissait à l’Etat du Cachemire indien une
autonomie relative dans la gestion de ses affaires internes. Les manifestations
au Cachemire ont été brutalement réprimées par le parlement indien, contrôlé
par le parti de Modi : augmentation des effectifs militaires dans l’Etat occupé,
arrestations des représentants élus locaux, imposition d’un couvre-feu, emprisonnement
en masse de milliers de Cachemiris, et coupure des réseaux téléphoniques et
internet.
Dans ce contexte, l’invitation de Modi n’est
nullement fortuite, surtout au regard du parcours de ce dernier. Elle témoigne
d’une réelle convergence de points de vue non seulement sur la question
musulmane entre le pouvoir macronien et l’ancien cadre du RSS, mais d’une
dérive autoritaire de pouvoirs se revendiquant tous deux démocratiques. Cette convergence
islamophobe s’est manifestée au niveau international en 2022 lorsque la France
et l’Inde se sont opposées en vain à l’institution d’une Journée internationale
de lutte contre l’islamophobie par l’ONU, le 15 mars.
Ainsi, le Front Uni des Immigrations et des
Quartiers Populaires (FUIQP) condamne fermement l’invitation faite à un chef
d’Etat ouvertement raciste et xénophobe qu’est Narendra Modi.
Le FUIQP affiche sa profonde solidarité à l’égard des minorités opprimées par l’ami d’Emmanuel Macron et soutient le combat des Indiens de toutes confessions ou orientations philosophiques qui dénoncent la politique autoritaire, raciste et xénophobe du suprémaciste hindou Narendra Modi.
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
Il y a 40 ans la marche pour l’Égalité et contre le Racisme suscitait une mobilisation inédite et un vent d’espoir dans l’ensemble de l’hexagone. Cependant les attentes investies dans la marche par les dizaines de milliers de participants se heurtèrent rapidement aux petites et grandes manœuvres de récupération, d’instrumentalisation et de neutralisation d’un État qui s’engage dans la séquence politique du néolibéralisme débouchant sur les processus de paupérisation, de précarisation, d’ethnicisation du débat public et destructeurs des services publics. La création et la promotion étatique de SOS Racisme conduisant à une folklorisation de l’antiracisme ne fut ainsi que la partie la plus visible d’un vaste processus idéologique visant à accompagner une régression sociale et politique sans précédent dont Emmanuel Macron n’est que le dernier continuateur et avatar. Quarante ans après, les petites et grandes manœuvres d’instrumentalisation de la mémoire de cette marche sont annoncées au plus haut sommet d’un État qui a pour caractéristique d’avoir une crise de légitimité inédite et grandissante.
Refusons de brader notre dignité
L’élan commémoratif sur le
quarantième anniversaire de la Marche est surprenant, pour ne
pas dire suspect. Pourquoi un événement oublié par la plupart des Français
fait-il son retour dans l’agenda politique ?
Bien sûr la marche pour l’Égalité et
contre le Racisme mérite d’être commémorée du fait de sa signification
politique, de son message, de ses revendications et des espoirs et attentes
qu’elle a suscités. Cependant la différence absolue entre commémoration et
instrumentalisation politique de celle-ci doit être posée nettement si nous ne
voulons pas une nouvelle fois être des objets de l’Histoire écrite par les
dominants et non des sujets de notre propre Histoire.
Non la marche pour l’Égalité ne peut pas se
commémorer avec un gouvernement qui se prépare à faire voter une loi Darmanin
sur l’immigration réactionnaire sur toute la ligne, banalise les violences
policières, paupérise les classes et quartiers populaires tout en votant des
crédits de guerre faramineux, poursuit une politique néocoloniale en Afrique,
criminalise le mouvement social, crée les conditions d’une explosion du racisme
en général et de l’islamophobie en particulier en récupérant dans son logiciel
des termes et logiques argumentaires jusque là portés par l’extrême-droite,
etc.
Un tel gouvernement ne peut vouloir
commémorer la marche pour l’Égalité qu’à des fins de communication relevant au
mieux du marketing et au pire de l’instrumentalisation de la mémoire.
Quel bilan peuvent en effet tirer de ces
quatre décennies les acteurs et militants héritiers des luttes des immigrations
et des quartiers populaires ?
Quarante ans plus tard, l’enjeu essentiel d’une
République de la diversité et de l’Égalité reste central. Faire avancer
l’Égalité en se mobilisant contre les inégalités sociales et les
discriminations racistes reste un enjeu politique majeur.
Aujourd’hui en France, des personnalités
médiatiques et politiques de premier plan, jusqu’au plus haut niveau de l’État,
attisent les haines et les peurs, agitant le spectre du » séparatisme
» et l’épouvantail du » grand remplacement » qui menaceraient la
République française » une et indivisible ».
La stigmatisation principalement des populations des quartiers populaires: Arabes, Noirs, musulmans, Asiatiques, Rroms…, demeure un sport politique national. Il est relayé par certains médias à longueur de journée. Ces populations sont vues comme de potentielles ennemies de l’intérieur, d’autant plus lorsqu’elles tentent de résister à ces discriminations.
Du Karcher de Sarkozy à la « lutte contre le séparatisme » de
Macron, la logique de construction des immigrations et des quartiers populaires
en « boucs émissaires » puis en « ennemis de l’intérieur n’a
fait que s’accentuer.
Force est de constater également que depuis
quarante ans la situation socio-économique des quartiers populaires n’a cessé
de s’aggraver, que les discriminations se sont généralisées, que le racisme
s’est décomplexé au point d’engager une offensive sans précédent qui submerge
les médias.
Après ces quatre décennies d’une telle descente aux enfers, rien ne peut justifier la moindre collaboration avec un tel gouvernement et/ou ses institutions pour commémorer un évènement aussi important de notre histoire collective. Ni l’accès à des subventions pour l’occasion, ni la pseudo-reconnaissance publique de notre histoire, de certaines personnalités héritières de l’immigration ou de certaines associations, ne sauraient masquer que participer à une telle mascarade commémorative ne relève pas de la tactique et du compromis mais signifie la compromission et le bradage de notre dignité.
De quelle commémoration avons-nous besoin ?
Nous ne voulons pas d’une commémoration
consistant à refuser de faire le lien entre hier et aujourd’hui c’est-à-dire à
continuer à ne pas parler du quotidien des habitants des quartiers populaires
qui s’est considérablement dégradé. A ne pas parler depuis des années d’un
manque de politique publique criante.
Nous ne voulons pas d’une commémoration qui est
silencieuse sur le racisme d’Etat, les violences policières systémiques, la
précarisation de nos chibanis et chibanya, la chasse aux sans-papiers, la
guerre à l’antiracisme politique et à ses militants, etc.
Nous ne voulons pas d’une commémoration qui
construit la marche pour l’Égalité et contre le Racisme comme début de
l’histoire en la coupant de ses racines de luttes antérieures. Loin d’être le
début de l’histoire, la marche pour l’Égalité est un moment d’une histoire de
luttes longues ayant des racines dans le mouvement de lutte pour les
indépendances, dans le mouvement des travailleurs arabes, dans les multiples
combats des travailleurs immigrés pour l’égalité des droits, etc. Ce sont ces
luttes pour l’égalité et la dignité qui ont fécondé la marche pour l’Égalité et
contre le Racisme qui, à son tour, a créé les conditions des luttes
ultérieures.
La commémoration dont nous avons besoin est
celle qui nous réinscrit dans cette filiation militante pour pouvoir la
poursuivre. Cette histoire est un leg des générations militantes antérieures et
un trésor précieux que nous ne pouvons pas brader pour un plat de lentille,
pour l’accès à une reconnaissance factice et éphémère ou pour l’octroi de quelques
postes subalternes de supplétifs.
Parce que nous restons attachés au message de la marche pour l’Égalité et contre le Racisme nous ne pouvons pas la commémorer avec un gouvernement et des institutions qui approfondissent les inégalités et produisent le terreau du racisme.
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
La préfecture du Val-d’Oise a exprimé sa
volonté d’interdire la marche pour Adama Traoré prévue le samedi 8 juillet à
Beaumont.
Le Comité vérité et justice pour Adama
organise tous les ans une marche depuis la mort d’Adama le 19 juillet 2016.
Depuis sept ans que le Comité organise cette marche, celle-ci s’est toujours
déroulée sans incident.
Après le meurtre de Nahel Merzouk à
Nanterre et les révoltes qui s’en sont suivies dans toute la France, les
autorités veulent museler toute contestation dénonçant les crimes et violences
policières ainsi que le racisme systémique dont elles sont l’une des faces les
plus violentes.
Nous ne devons rien céder face à la
répression étatique. Dénoncer les crimes racistes et le racisme systémique est
un devoir pour nous tous. Résister à l’oppression est un droit sacré et
inaliénable. Et nous organiser pour faire valoir nos droits est une nécessité.
Ainsi, le Front Uni des Immigrations et
des Quartiers Populaires (FUIQP) exprime une nouvelle fois sa profonde
solidarité et son soutien au Comité vérité et justice pour Adama, qui est en
butte à la répression étatique, dans sa lutte pour la justice.
Le FUIQP exprime également une nouvelle
fois son soutien à tous les Comités de victimes de crimes et de violences
policières qui luttent pour obtenir justice.
Le FUIQP appelle à participer à toutes
les marches, à tous les rassemblements et autres évènements organisés dans les
jours à venir pour dénoncer les crimes et violences policières, à commencer à
la marche pour Adama du samedi 8 juillet à Beaumont.
Pas de justice – Pas de paix
Résister est un droit !
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires