Il y a le confinement d’une part et il y a le discours politique et médiatique qui l’accompagne d’autre part. La question du confinement renvoie au choix de la stratégie de lutte contre la pandémie qui elle-même découle d’une série de facteurs [critères de priorités des preneurs de décision c’est-à-dire de la classe dominante, état des moyens disponibles en lien avec les politiques structurelles antérieures – services public, politique de santé, de logement, etc. -, degré de légitimité du gouvernement, etc.] Le discours idéologique d’accompagnement renvoie lui à la nécessité pour les dominants de visibiliser certains aspects et d’en invisibiliser d’autres, d’imposer des grilles de lecture et des attributions causales des comportements et d’en occulter d’autre. En l’occurrence ce que révèle la politique choisie dans la lutte contre la pandémie c’est une nécro-politique pour entraver le moins possible le fonctionnement de l’activité économique et les profits qui vont avec. Le besoin de masquer les conséquences de celle-ci mène pour sa part à une essentialisation des quartiers populaires et de leurs habitants articulant racisme, mépris de classe et moralisation dans le cadre de la préparation stratégique de l’après-pandémie.
1 . Généalogie d’une nécro-politique
Les dénonciations de l’ « amateurisme » du gouvernement et du président de la République sont récurrentes depuis le début de la pandémie. Elles épinglent pêle-mêle l’incapacité à anticiper, le retard dans les prises de décision ou encore des successions de décisions et de déclarations officielles contradictoires. Bien qu’ayant le mérite de désigner clairement la responsabilité de l’Etat et des intérêts qu’il représente, ces dénonciations tendent à attribuer à des « défaillances », des « défauts », des « incapacités », des « insuffisances », etc., des gouvernants, des constats qui sont le résultat ou la conséquence logique du fonctionnement d’un système et de ses critères de priorité.
Un choix tardif et partiel
En l’absence de vaccin, il n’existe que deux chemins logiques pour freiner puis stopper une pandémie : freiner la propagation du virus par le biais du dépistage et /ou du confinement ou au contraire le laisser circuler pour atteindre le seuil dit de « l’immunité collective ». L’approche théorique centrée sur le concept d’ « immunité collective » est apparue en 1923 dans les débats sur l’efficacité ou non de campagnes collectives de vaccination[i]. Il s’agit dans ces recherches de déterminer le taux de couverture vaccinale pour assurer une protection optimale de la population cible. Pour simplifier la logique consiste donc à diffuser un « virus[ii] » atténué afin de susciter une immunité adaptative. N’étant pas médecin nous n’entrerons pas dans le très ancien débat sur l’efficacité ou la dangerosité des vaccins actuellement obligatoires. En revanche sans être spécialiste, il est possible et nécessaire d’interroger le transfert de cette approche théorique du champ des vaccins à celui de la pandémie. De même il est indispensable d’interroger l’attractivité de cette approche pour la pensée néolibérale [c’est-à-dire la doctrine économique d’un marché sans entrave portée par la phase actuelle de mondialisation capitaliste] de manière explicite comme au Pays-Bas ou implicite comme en France.
Soulignons en premier lieu les conclusions opposées en terme de politique publique de l’approche « immunité collective » selon qu’elle concerne les vaccins ou la pandémie. Dans le premier cas elle conduit à une politique active de l’Etat sous la forme des campagnes de vaccination ou de l’instauration de vaccins obligatoires. C’est d’ailleurs la possibilité que ce caractère actif des politiques publiques soit mis au service des profits l’industrie pharmaceutique sous la forme de l’imposition de « vaccins inutiles » et/ou « dangereux » qui suscite des débats contradictoires légitimes. Pour la pandémie en revanche l’approche « immunité collective » mène à l’inaction publique c’est-à-dire à une logique du « laisser faire ». Cette logique a bien entendu un coût humain que ne nient pas les partisans de cette approche. L’économiste de la santé Claude Le Pen évalue comme suit ce coût :
Si 60 % de la population est contaminée, alors : 1. L’épidémie disparaît ; 2. La population est immunisée contre un rebond épidémique, une rechute ou une nouvelle infection par un pathogène de même nature. C’est l’argument « santé publique » : la « herd immunity » offre une immunisation efficace, efficiente et définitive. Sauf que 60 % d’une population de 60 millions d’habitants cela représente 36 millions de personnes et même si le taux de létalité des personnes infectées est faible, disons de l’ordre de 1 à 1,5 %, cela fait entre 360 000 et 540 000 morts ! À vrai dire, ce serait sans doute moins car ces taux de létalité se réfèrent aux cas avérés quand beaucoup de sujets sont porteurs asymptomatiques. Il faudrait une sérologie généralisée pour connaître le « vrai » taux. Mais même divisé par 10, le chiffre de 36 000 à 54 000 décès potentiel est considérable[iii].
La question posée par l’ « immunité collective » ne concerne pas que le champ médical mais interroge les critères de la décision politique et le choix des priorités. Car cette approche basée sur le sacrifice prévu d’une partie de la population a des avantages évidents en matière économique : ne pas freiner l’activité économique et les profits qui vont avec. Le « laisser faire » comme réaction à la pandémie est au service du « laisser faire » en matière économique ». Les coûts ne sont pas de même nature selon que l’on est dans une stratégie de confinement et de dépistage ou dans une stratégie d’immunité collective : il est économique dans le premier cas et humains dans le second. Telle est la raison essentielle de l’attractivité initiale de l’immunité collective auprès des gouvernements néolibéraux. Il a fallu attendre les premières accélérations des contaminations d’une part et les premiers cas de re-contamination [interrogeant sur l’efficacité réelle de l’immunité adaptative pour cette pandémie] d’autre part, pour qu’il y ait « changement de doctrine » pour reprendre l’expression consacrée et que se mette en place le confinement. Ce choix tardif est en outre un choix partiel comme le témoigne le maintien en activité de nombreux secteurs économiques non vitaux. Il est enfin un choix sans cesse remis en cause comme en témoigne la décision de commencer la sortie du confinement par la réouverture des écoles afin de « libérer » les parents pour qu’ils puissent rejoindre leurs postes de travail.
Un choix idéologique
L’attractivité de l’immunité collective pour les néolibéraux a ainsi une base économique : entraver le moins possible l’activité économique. Elle a également une dimension idéologique indéniable. Il suffit pour s’en rendre compte de rappeler quelques axes du discours et de la logique néolibérale : l’idée d’une hiérarchisation légitime de la société en « perdants » et en « gagnant », la notion de « premier de cordée » comme ayant une valeur supérieure aux autres, le principe du sacrifice des plus vulnérables, l’axiome d’une concurrence sans entrave dans tous les domaines et la croyance que celle-ci produit du dynamisme ou de l’excellence, etc. Nous sommes en présence avec le néolibéralisme du reflet de la théorie philosophique d’Herbert Spencer de la nécessaire et souhaitable « sélection naturelle » pour l’espèce humaine. Résumant les liens entre le « Spencerisme » et le néolibéralisme le médecin Dirk Van Duppen et le biochimiste Johan Hoebeke écrivent :
Selon Spencer c’est la « lutte pour la survie » au moyen de la « loi du plus fort » qui régit la nature humaine. Il classifie l’humanité en peuples et races supérieures et inférieures. Cela justifie par une pseudoscience le racisme et la division de la société entre une élite et les autres. Selon cette idéologie, la compétition est le moteur principal du progrès. L’hérédité détermine ceux qui restent pauvres, chômeurs ou qui ne réussissent pas et toute aide en leur faveur est inutile. […] Le néolibéralisme a réussi à remettre au goût du jour beaucoup de ces idées[iv].
L’attractivité de l’approche « immunité collective » pour le gouvernement Macron n’est ni surprenante, ni nouvelle. Ni surprenante parce qu’elle fait écho à sa vision néolibérale globale et ni nouvelle car elle est défendue régulièrement, souvent de manière implicite et parfois de manière explicite. Voici ce que disait par exemple, il y a quelques mois, le directeur général du CNRS pour justifier la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR): « Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire -, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies[v] ».
Le souci premier de ne pas entraver l’activité économique et les profits qui l’accompagnent conduit inéluctablement la classe dominante au sacrifice d’une partie de la population. Nous sommes bien présence d’une nécro-politique c’est-à-dire d’une politique de la mort, elle-même découlant de la politique posant comme priorité absolue la préservation du profit.
2 . L’accompagnement idéologique du confinement
L’adoption de la stratégie du confinement se réalisa à contrecœur, imposée par l’ampleur de la pandémie [et la colère sociale qu’elle suscitait logiquement] et en tentant de la limiter le plus possible. Elle fut immédiatement accompagnée par une campagne idéologique tout azimut dont l’objectif premier est de masquer la « politique de la mort » choisie. Il s’agit également de masquer les dimensions de classe, de « race » et de genre du bilan humain de cette nécro-politique par un discours général sur un « virus démocratique » ne connaissant pas les frontières sociales. L’essentialisation des quartiers populaires et de leurs habitants est un des vecteurs de l’accompagnement idéologique de la pandémie dans le cadre d’une préparation active de l’après-pandémie visant à instrumentaliser la catastrophe que nous vivons, ce que la journaliste canadienne Naomi Klein appelle la « stratégie du choc » ou le « capitalisme du désastre » : « Ce dernier [l’ultralibéralisme] met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques [… la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation[vi]. »
L’incivilité et l’irresponsabilité des habitants des quartiers populaires
Dès les premiers jours du confinement les reportages sur le non-respect du confinement dans les quartiers populaires se sont multipliés. Ils furent, bien entendu, accompagné de multiples « analyses » et commentaires des incontournables « chroniqueurs » convergeant vers l’affirmation de l’existence d’une « incivilité » [une « irresponsabilité », une « indiscipline », etc.] spécifique aux quartiers populaires dans son ampleur comme dans sa systématicité. « « Allah a plus de poids que nous » : Le confinement révèle les territoires perdus de la République[vii] » titre le magazine Valeurs Actuelle. « Ça fait deux jours successifs qu’il y a des gens nombreux, en particulier des Africains, qui font des barbecues […] et quand les policiers arrivent, ils se révoltent, ils les frappent[viii]» confirme l’incontournable Eric Zemmour. « Paris : le business des rues malgré le confinement[ix] » rajoute en titre le journal Le Parisien. Terminons ces quelques exemples en citant l’ancien préfet Michel Aubouin pour qui le doute n’est pas permis : « le fond du problème, c’est la difficulté des forces de police à faire respecter le confinement. En réalité, personne ne veut avouer qu’on ne peut pas intervenir dans les cités, ce qui est déjà très compliqué en temps normal[x]. »
Aucune donnée statistique n’est, bien entendu, proposée pour appuyer de telles affirmations présentant les habitants des quartiers populaires comme des irresponsables mettant en danger la santé de tous les citoyens. Ces affirmations se contentent de reprendre et d’accentuer, dans un contexte de peur sociale face à la pandémie, les images médiatiques et politiques des quartiers populaires diffusées depuis plusieurs décennies comme étant des « territoires perdus de la République » caractérisés par la « sécession » selon le mot d’Emmanuel Macon, la toxicomanie généralisée, la délinquance banalisée, le communautarisme et la radicalisation revendiqués, etc. Il y a bien sûr dans les quartiers populaires comme ailleurs des citoyens qui ne respectent pas le confinement. En parler est une chose, mettre la focale sur eux de manière récurrente en imputant les « constats » à des « incivilités » et non à des causalités objectives en est une autre.
Si la très grande majorité des habitants des classes populaires habitant les quartiers populaires respectent indéniablement le confinement, il est, bien entendu probable, qu’ils sont plus nombreux qu’ailleurs à être contraints par leurs conditions d’existence à ne pas pouvoir le respecter comme ils le voudraient. Comme tout être humain les habitants de quartiers populaires veulent vivre, on peur pour eux et leurs familles, comprennent ce qu’est un processus de contagion, etc. Penser le contraire suppose de percevoir ces habitants comme constitués d’une autre « nature » que le citoyen « normal », dotés d’une intelligence moindre, agis par des « cultures » irrationnelles ou barbares ou des religions de même acabit. Mépris de classe et racisme sont dès lors inévitablement au rendez-vous.
Le discours sur « l’incivilité « et « l’irresponsabilité » c’est-à-dire la logique de moralisation permettent de masquer les réalités économiques et matérielles. Ils attribuent à des comportements individuels ce qui est le résultat de contraintes liées aux conditions d’existence. La supportabilité du confinement durable n’est, bien entendu, pas la même selon l’environnement dans lequel il est subi. Les effets concrets du confinement sur la quotidienneté ne sont pas indifférents selon qu’il se déroule en résidence secondaire à l’île de Ré ou dans un HLM de Sarcelle. Les conséquences sur la santé physique et psychique ne sont pas identiques dans les deux situations. L’idée d’un « virus démocratique » mis en avant pour justifier que nous serions tous face à une même épreuve masque les divisions de classe, de « race » et de genre.
En outre le choix de mettre la focale sur les « incivilités » occulte les réactions collectives visant à faire face au caractère invivable et insupportable du confinement dans de nombreux quartiers populaires. Les initiatives de solidarité s’y sont en effet multipliées pour pallier aux insuffisances des politiques publiques. Il faut vraiment être entièrement coupé de la vie des quartiers populaires – et c’est de fait le cas de nombreux journalistes, chroniqueurs ou politiques – pour être aveugle aux solidarités de voisinage, aux mobilisations familiales, aux initiatives associatives, etc., qui se sont multipliés ces dernières semaines. Ceux qui ont l’habitude de parler de « zones sensibles » sont curieusement aveugles à la sensibilité populaire qui se déploie.
Les fonctions de légitimation du discours sur l’incivilité
Le discours dominant expliquant les manquements au confinement par « l’incivilité » ne sont pas le fruit d’une simple erreur de lecture de la réalité sociale. Il est au service de la fonction de légitimation des choix de gestion du confinement d’une part et des anticipations de l’après-confinement d’autre part. Concernant le présent, ce discours occulte le choix d’une politique policière de gestion du confinement dont les « amendes » sont l’expression la plus visible. Un tel choix conduit à de nouvelles confrontations entre policiers et habitants des quartiers populaires dont témoigne la recrudescence des violences policières dans un contexte de silence médiatique généralisé. Les choix fait depuis plusieurs décennies en matière de sécurité dans les quartiers populaires ont des effets décuplés dans le contexte de pandémie et d’Etat d’urgence sanitaire. Se sentant déjà autorisé habituellement à traiter exceptionnellement ces « racailles » ou « sauvageons », de nombreux policiers se sentent encouragés à encore plus de zèle par l’Etat d’urgence. Aucune mesure mobilisatrice des énergies citoyennes n’a été prise pour accompagner le confinement dans les quartiers populaires. Le choix a été intégralement sécuritaire avec en conséquence des résultats prévisibles : humiliations, excès de zèle au faciès dans l’établissement des amendes, violences policières, etc. En témoigne la liste déjà longue des brutalités policières depuis le début de la pandémie que recense le premier rapport de l’observatoire de l’Etat d’urgence sanitaire publié le 16 avril 2020[xi].
La seconde fonction du discours sur l’incivilité concerne l’après-pandémie et son bilan humain inévitable. De manière classique quand on veut masquer de grosses disparités politiquement dénonciatrices, il nous sera présenté des données générales ne précisant pas toutes les caractéristiques des personnes touchées. Or on peut d’ores et déjà affirmer que les classes populaires sont surreprésentées parmi les victimes et que les « colorés » parmi eux le sont encore plus. Ce sont eux qui sont dans les industries, même non vitales, que le gouvernement a choisi de ne pas interrompre. Ce sont eux qui travaillent dans les emplois de contact à risque et qui ont manqués de masques de protection, de blouses, etc. Ce sont eux qui occupent massivement les emplois ne pouvant pas être transférés vers le télétravail. Ce sont eux qui utilisent tout aussi massivement les transports en commun pour se rendre au travail. Ce sont eux qui disposent des moins bonnes conditions matérielles pour se confiner efficacement tant au sein du logement que dans l’environnement urbain de proximité. Bref le bilan par classe sociale, par sexe et par origine sera sans surprise. Le discours sur « l’incivilité » offre une « explication » renvoyant aux personnes les conséquences d’une situation objective issue de choix économiques et politiques. Les sceptiques n’ont qu’à se souvenir des explications dominantes des accidents du travail supposément issus de la « négligence des salariés » par insouciance ou habitudes « culturelles ». Les dubitatifs n’ont qu’à se rappeler les explications dominantes des suicides au travail prétendument issus exclusivement de « raisons personnelles ».
Le bilan sera également dressé de manière statique c’est-à-dire à un temps T ne permettant pas de prendre en compte les effets de long terme de la pandémie et du confinement. Or vivre un confinement aussi long dans le cadre de ce que sont les conditions d’existence des quartiers populaires, se rendre compte progressivement de l’ampleur des décès dans ces territoires, subir le discours sur l’incivilité, etc., ne peut pas ne pas avoir d’effets durables. La violence de la situation subie et contenue pendant le confinement ne peut que chercher à s’exprimer et les décompensations seront au rendez-vous dans des territoires dépourvus des structures de soin et d’accompagnement nécessaires. Ces effets n’entrent pas dans les priorités néolibérales dominantes. Elles n’auront comme seule réponse que l’action des forces de police avec des conséquences aisément prévisibles.
Enfin le discours sur l’incivilité lors du confinement prépare à celui sur une autre « incivilité », celle de l’après-confinement, qu’annoncent déjà les leitmotivs « nous sommes en guerre » et de « l’Union nationale ». L’opinion publique est préparée à l’idée d’une « reconstruction » dans « l’après-guerre » exigeant des « sacrifices » en matière de salaires, d’impôts, d’horaires, de congés, etc. Ceux qui refusent cette logique seront au mieux construits comme des « incivils » ou des « irresponsables » et au pire comme une « anti-France » à surveiller et à punir. Emmanuel Macron nous a avertis lors de son allocution du 13 avril qu’il faudra « sortir du sentier battu des idéologies ». Et pour anticiper les comportements des récalcitrants, il y a toujours des stocks de LBD qui ont été judicieusement anticipés.
La préparation idéologique de l’après-confinement est à la hauteur de la révolte populaire grandissante mais contenue du fait du contexte exceptionnel. Elle annonce l’accélération d’une fascisation déjà entamée avant la pandémie. Elle appelle une réponse convergente en termes de solidarité sans faille face à la répression et de soutien actif aux différentes luttes sociales refusant les « sacrifices » et « l’unité nationale ».
[i] Paul E.M. Fine, Herd Immunity : History, Theory, Practice, Epidémiologic Reviews, volume 15, n° 2, Oxford, 1993, pp. 265 – 302.
[ii] Nous utilisons ce terme pour simplifier car en fait il existe différents types de vaccins. La généralité du terme « virus » suffit ici à notre raisonnement qui ne se veut pas médical mais économique, sociologique et politique. Si nous avons fait l’effort, difficile pour nous, de lire quelques travaux médicaux c’est pour interroger la pertinence du transfert d’une théorisation d’un champ précis (celui des vaccins) à un autre (celui de la pandémie).
[iii] Claude Le Pen, La théorie de l’immunité collective ou les ayatollahs de la santé publique, https://www.institutmontaigne.org/blog/la-theorie-de-limmunite-collective-ou-les-ayatollahs-de-la-sante-publique, consulté le 12 avril à 18 h00.
[iv] Dirk Van Duppen et Johan Hoebeke, L’homme, un loup pour l’homme ? Les fondements scientifiques de la solidarité, Investig’action, Bruxelles, 2020, pp. 17 -18.
[v] Antoine Petit, La recherche, une arme pour les combats du futur, Les Echos du 26 novembre 2019.
[vi] Naomi Klein, La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, Paris, 2008, quatrième de couverture.
[vii] Quentin Hoster et Charlotte d’Ornellas, Allah a plus de poids que nous » : Le confinement révèle les territoires perdus de la République, Valeurs actuelles du 21 mars 2020.
[viii] Eric Zemmour, émission « Face à l’info » de C news du 19 mars 2020.
[ix] Cécile Beaulieu, Paris : le business des rues malgré le confinement, Le Parisien du 24 mars 2020.
[x] Interview à l’Observatoire du journalisme du 28 mars 2020, https://www.ojim.fr/banlieue-province-le-confinement-recouvre-deux-realites-differentes/, consulté le 14 avril 2020.
[xi] Premier rapport de l’observatoire de l’Etat d’urgence sanitaire, https://acta.zone/premier-rapport-de-lobservatoire-de-letat-durgence-sanitaire/, consulté le 16 avril 2020 à 16 h 10.