Depuis plus de trois semaines l’armée israélienne et des bandes de suprémacistes israéliens s’attaquent aux Palestiniens de Jérusalem aux cris de « mort aux Arabes » dans un silence assourdissant des grands médias et du gouvernement.
Depuis plus de trois semaines des soldats et miliciens sionistes tentent d’interdire l’accès à Jérusalem et aux lieux saints en plein ramadan sans que l’information ne filtre dans les colonnes ou les ondes des grands médias ou ne suscite la moindre condamnation officielle en France. Le 7 et le 10 mai l’armée israélienne lance des assauts contre la Mosquée al-Aqsa sans que cela ne fasse sortir notre presse et notre gouvernement démocratiques de leur mutisme.
Depuis plus de trois semaines l’armée et des milices fascistes répriment violemment les manifestations palestiniennes protestant contre les expulsions forcées de familles palestiniennes de leurs habitations du quartier de Sheikh Jarrah sans que le mutisme médiatique et politique ne soit rompu.
Depuis plus de trois semaines des destructions de logements de familles palestiniennes du quartier de Silwan ont eu lieu et, depuis plusieurs jours, les Palestiniens de l’intérieur sont victimes de lynchages, avec le même silence complice.
Telle est la réalité de ce qui se déroule à Jérusalem depuis plusieurs semaines. Telle est la réalité de la couverture médiatique et politique dominante de ces pratiques fascistes de l’État israélien et des milices tout autant fascistes.
Il a suffi en revanche que des Palestiniens décident de répondre par des tirs de roquettes pour que la presse et notre gouvernement se réveillent. Après trois semaines de silence, nous sommes désormais quotidiennement abreuvés de la propagande de soutien au gouvernement israélien. Cette désinformation consiste à occulter le contexte historique des affrontements en cours, à renvoyer dos-à-dos, le bourreau et ses victimes et à mettre sur le même plan les roquettes de David et les avions et bombes de Goliath.
Occulter le contexte historique c’est ne pas rappeler que Jérusalem est occupé par l’État israélien et son armée depuis 54 ans et que cette annexion est condamnée par toutes les instances internationales. Occulter le contexte c’est taire la multiplication des colonies en Cisjordanie et les expulsions de logements à Jérusalem, c’est taire le blocus de Gaza qui dure depuis 14 ans, c’est taire ce qui s’appelle un nettoyage ethnique.
Mettre sur le même plan le bourreau et ses victimes c’est parler d’un « conflit israélo-palestinien », d’une « escalade entre deux camps » ou du « cycle infernal des violences » alors que nous sommes en présence d’un État, d’une armée et de milices qui agressent et d’un peuple qui résiste.
Non content de se taire sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le nettoyage ethnique commis par l’État sioniste, le gouvernement Macron voudrait nous interdire de manifester notre soutien au peuple palestinien en interdisant nos manifestations. Il est de surcroît applaudit dans cette décision par des ténors du Parti socialiste, en particulier par Anne Hidalgo. L’accusation d’antisémitisme qui nous est faite, de même que celle de « danger de trouble à l’ordre public » ne sont que des mensonges officiels visant à nous faire taire devant l’inadmissible.
C’est pourquoi le FUIQP rappelle que les droits humains sont inaliénables, que ce soit le droit des Palestiniens à se défendre contre l’oppression ou notre droit de manifester notre soutien à ce peuple devenu le symbole de toutes les résistances. On ne peut pas interdire ce qui est inaliénable. Nous manifestons aujourd’hui et nous manifesterons demain tout comme les Palestiniens résistent aujourd’hui et résisteront demain.
Occuper est un crime, Résister est un droit
Front uni des immigrations et des quartiers populaires
Paris, 15/05/2021