La validation de l’expulsion d’Hassan Iquioussen par le Conseil d’Etat marque une nouvelle étape dans la constitution d’un appareil répressif spécifique reposant sur une islamophobie d’Etat. En effet, cette expulsion voulue et annoncée médiatiquement par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ne repose sur rien d’autre que l’arbitraire d’un exécutif qui cible depuis plusieurs mois les musulman-e-s réel-le-s ou supposé-e-s.
Face à cette offensive islamophobe, la question n’est pas tant de savoir si nous partageons l’ensemble des idées de Hassan Iquioussen. Il s’agit plutôt de comprendre en quoi les musulman-e-s réel-le-s ou supposé-e-s ne relèvent pas du droit commun qui garantit les libertés individuelles notamment les libertés d’expression, de culte et la protection de la vie familiale. Pour nous ces libertés fondamentales ne sauraient être niées à une catégorie de la population en raison de son appartenance ethnique ou religieuse.
Il est à craindre qu’Hassan Iquioussen, qui ne fut pas le premier à subir l’arbitraire étatique, ne soit malheureusement pas le dernier à subir la répression islamophobe. L’islamophobie d’Etat ne va pas s’arrêter spontanément. Aussi, nous appelons les personnes éprises de liberté et d’égalité en général et les personnes ciblées par ce racisme en particulier à rester vigilantes et mobilisées contre l’islamophobie d’Etat.
S’unir pour ne pas subir !
Communiqué du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
2/09/2022