COMMUNIQUÉ
Nous commémorons à cette occasion, le 11ième anniversaire de la mort de Lamine Dieng, étouffé dans un fourgon de police. Jusqu’à aujourd’hui, justice n’a pas été rendue. Et c’est le cas de plus de 200 jeunes, depuis les révoltes de novembre 2005, morts suite aux interventions de la police. À chaque fois, pendant que des familles sont endeuillées, le même film est repassé : la police assassine, les médias deviennent des mégaphones pour propager la seule version de la police, que la justice valide ou prononce un non-lieu.
Nous n’oublions pas ! Pas de justice, pas de paix !
Plus qu’un soutien, en tant qu’organisation des quartiers populaires et des immigrations, le FUIQP est partie intégrante de la vie et des revendications des familles de victimes des crimes racistes et sécuritaires, des sans-papiers, des Chibanis, des travailleur.euse.s vivant dans les foyers, des réfugié.e.s, des victimes de l’islamophobie, de la négrophobie, de la rromophobie… en un mot, des victimes du racisme d’État !
Il nous faut bien réaliser que ce n’est pas exclusivement un combat juridique, même si chaque pas gagné doit compter. C’est un combat avant tout politique. Et comme dans tout combat, il se gagne en créant un rapport de forces en notre faveur. Ce rapport est à créer dans les quartiers populaires, véritable base sociale de notre combat.
D’aucuns peuvent penser que c’est un combat à armes inégales. Oui, les forces adverses disposent de forces matérielles gigantesques : armée, police, justice, institutions, médias…
Oui, mais nous, nous disposons d’une force encore plus grande : celle de la justesse de notre cause, de la justice, du progrès social, de la légitimité.
Nous sommes à l’image du peuple et de la résistance palestinienne : opprimé.e.s, dominé.e.s, écrasé.e.s par des forces incommensurables, mais ils et elles ne se sont jamais soumis.
Et si nous nous taisons, notre droit lui-même disparaîtra !
En réalité, il n’y a jamais eu de politique de l’immigration dans ce pays respectueuse de l’égalité des droits.
Nous devons frapper ensemble, avec chaque collectif et association, parce que c’est le même système de domination qui agit à la base. C’est parce que le système est capitaliste que la police a un rôle répressif.
Alors, nous n’avons pas le choix : nous devons nous unir pour ne pas continuer à subir.
Tou.te.s ensemble le 2 juin 2018.
Vérité – Justice – Mémoire – Dignité – Liberté – Égalité