(ISSU·E DE) L’IMMIGRATION ? LA FRANCE C’EST 100% NOUS !

Montée du fascisme, des extrêmes droites, des racismes, stratégies de boucs émissaires et des tensions identitaires pour éviter de s’attaquer aux inégalités et aux véritables responsables de nos misères et de nos galères, haine contre les migrant·es, sans papiers, réfugié·es, exilé·es, Arabes, Noir·es, Musulman·es, Juif·ves, Rroms, Asiatiques, étranger·es, mais aussi haine contre les citoyen·nes engagé·es pour le respect de l’égalité, de l’égalité des droits, de la dignité, des droits de la personne humaine, de la solidarité, de l’hospitalité, du partage des richesses, etc.

La France actuelle et le Nord-Pas-de-Calais-Picardie sont peuplés des couches successives d’immigré-es qui ont « fait peuple » ensemble et ici.

Des 1er peuples, il y a des milliers d’années, descendants des 1er « immigré·es » venu·es d’Afrique devenu·es « Blanc-hes » avec le temps, suivi des différentes immigrations très anciennes comme les Francs, puis les immigrations internes de Bretagne, d’Auvergne, de Provence, d’Occitanie, puis de Belgique, Pologne, Italie, Allemagne, Yougoslavie, Espagne, Portugal, Russie, etc., puis d’Algérie, Maroc, Tunisie, du Sénégal, Mali et autres pays d’Afrique et du Maghreb, de Chine, du Vietnam, et autres pays d’Asie, du Brésil, du Chili, du Mexique et autres pays D’Amérique Latine, d’Irak, de Syrie, de Turquie, etc.), nous immigré-es très anciens ou plus récents, nous avons « fait peuple ici » et qui continuerons à faire peuple avec les immigré-es arrivant aujourd’hui.

Le 1er décembre venons rappeler que « la France c’est nous », qu’il n’y a pas les français (sans origines immigrées) et « les autres » les immigré·es (d’hier ou d’aujourd’hui), il y a un seul et même peuple aux milles et unes racines, qui devons être également respecté·es dans nos droits, notre dignité, notre accès à l’égalité.

Rassemblons-nous

SAMEDI 1er DECEMBRE 2018 à 10H

A WAZEMMES, quartier populaire de Lille, M° GAMBETTA

à l’appel de: Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires 59/62 dans le cadre de la campagne Collectif Rosa Parks

marche des solidarités

Le FUIQP apporte un soutien total à la marche des solidarités du 2 juin 2018

COMMUNIQUÉ

 

Nous commémorons à cette occasion, le 11ième anniversaire de la mort de Lamine Dieng, étouffé dans un fourgon de police. Jusqu’à aujourd’hui, justice n’a pas été rendue. Et c’est le cas de plus de 200 jeunes, depuis les révoltes de novembre 2005, morts suite aux interventions de la police. À chaque fois, pendant que des familles sont endeuillées, le même film est repassé : la police assassine, les médias deviennent des mégaphones pour propager la seule version de la police, que la justice valide ou prononce un non-lieu.

 

Nous n’oublions pas ! Pas de justice, pas de paix !

 

Plus qu’un soutien, en tant qu’organisation des quartiers populaires et des immigrations, le FUIQP est partie intégrante de la vie et des revendications des familles de victimes des crimes racistes et sécuritaires, des sans-papiers, des Chibanis, des travailleur.euse.s vivant dans les foyers, des réfugié.e.s, des victimes de l’islamophobie, de la négrophobie, de la rromophobie… en un mot, des victimes du racisme d’État !

Il nous faut bien réaliser que ce n’est pas exclusivement un combat juridique, même si chaque pas gagné doit compter. C’est un combat avant tout politique. Et comme dans tout combat, il se gagne en créant un rapport de forces en notre faveur. Ce rapport est à créer dans les quartiers populaires, véritable base sociale de notre combat.

D’aucuns peuvent penser que c’est un combat à armes inégales. Oui, les forces adverses disposent de forces matérielles gigantesques : armée, police, justice, institutions, médias…

Oui, mais nous, nous disposons d’une force encore plus grande : celle de la justesse de notre cause, de la justice, du progrès social, de la légitimité.

Nous sommes à l’image du peuple et de la résistance palestinienne : opprimé.e.s, dominé.e.s, écrasé.e.s par des forces incommensurables, mais ils et elles ne se sont jamais soumis.

Et si nous nous taisons, notre droit lui-même disparaîtra !

En réalité, il n’y a jamais eu de politique de l’immigration dans ce pays respectueuse de l’égalité des droits.

Nous devons frapper ensemble, avec chaque collectif et association, parce que c’est le même système de domination qui agit à la base. C’est parce que le système est capitaliste que la police a un rôle répressif.

Alors, nous n’avons pas le choix : nous devons nous unir pour ne pas continuer à subir.

Tou.te.s ensemble le 2 juin 2018.

Vérité – Justice – Mémoire – Dignité – Liberté – Égalité