L’antiracisme politique :
Ne me libère pas je m’en charge

Le racisme n’est pas une tare humaine mais une production des sociétés. Il a des fonctions affiche-front-unis-poing-mursociales et politique d’assignation de ses cibles à certaines places, de division des classes populaires, de justification des guerres coloniales et impérialistes et de diversion pour échapper à certaines questions sociales et politiques que l’on veut occulter. Il n’est pas simplement une production spontanée mais le résultat de politiques publiques, de discours médiatiques et politiques, de pratiques institutionnelles. Il a enfin une dynamique historique lui faisant muter de formes et de visages pour s’adapter à l’évolution des sociétés et des luttes. Après le racisme biologique, le culturalisme est devenu le nouveau visage dominant du racisme sous la forme de l’islamophobie, de la négrophobie et de la Rromophobie. Personne ne nous sauvera. C’est à nous de prendre en charge le combat antiraciste pour qu’il soit un antiracisme politique qui s’attaque au racisme institutionnel.