Dans la nuit de mardi à mercredi, un bateau de pêche transportant des migrants a chaviré dans les eaux internationales au large du Péloponnèse en Grèce. L’embarcation naufragée avait appareillé de Libye à destination de l’Italie. Ce nouveau drame a fait 78 morts.
Il n’est malheureusement pas le premier drame frappant les migrants qui tentent de franchir le mur migratoire de la Méditerranée. Fin février, 94 migrants étaient morts au large des côtes italiennes dans des conditions similaires. Il y a huit ans, le 18 avril 2015 à 193 km de l’île de Lampedusa, 1.022 migrants étaient déjà morts noyés.
De manière plus globale, selon l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM), 25 080 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée entre 2014 et 2023. Cela fait de la Méditerranée la route migratoire la plus mortelle au monde. Sur les 56 216 migrants qui ont disparu à travers le monde depuis 2014, près de la moitié sont mortes noyées en Méditerranée.
Face à ce nouveau drame, nombre de responsables politiques n’ont pas hésité à faire part de leur émoi. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dite « profondément attristée ». Les autorités grecques, qui mènent une politique xénophobe depuis des années, ont décrété trois jours de deuil national. Le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a expliqué qu’il s’agissait d’un « échec collectif lorsque des personnes perdent la vie dans des conditions ignobles ». Il a ajouté que ce sont les « passeurs qui sont des criminels ». Même Marine Le Pen s’est permis de dénoncer un « drame épouvantable ».
Toutes ces larmes de crocodile visent à tenter de faire oublier que ce sont les politiques xénophobes et suprémacistes ambitionnant d’empêcher par tous les moyens l’entrée de migrants extra-européens, c’est-à-dire non-Blancs, sur le sol européen qui ont transformé depuis des décennies la Méditerranée en cimetière pour migrants.
L’accueil par l’Union européenne de plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens – Blancs – depuis le déclenchement de la guerre montre que l’Europe est parfaitement en capacité de recevoir des migrants. Le problème de fond est la politique d’hygiène raciale menée par l’Union européenne et ses Etats membres. La proposition de loi sur l’immigration portée par Gérald Darmanin s’inscrit dans le cadre de cette politique xénophobe et suprémaciste.
Contre ces politiques xénophobes et suprémacistes qui ne peuvent conduire qu’à des drames humains, le FUIQP appelle à revoir les politiques migratoires afin de développer la solidarité et la fraternité entre les peuples.
Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
18/06/2023